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Louxor 
 
Louxor, est une ville située sur la rive droite du Nil, en Haute-Égypte, située à environ 700 km au sud du Caire et à environ 300 km au nord d'Assouan. Selon le recensement de 2006 c’est à présent une ville de 429 000 habitants2 —qui tous, vivent directement ou indirectement du tourisme—, ce qui la place au neuvième rang des villes égyptiennes. 
 
Il s'agit de l'antique cité égyptienne de Thèbes. 
 
Couché de soleil à Louxor 
 
Le site de Louxor, avec plus de quatre millions de visiteurs par an, est l'un des endroits les plus touristiques de l'Égypte et constitue la partie sud de l'ancienne Thèbes. Son temple, relié à celui de Karnak par un dromos, longue allée bordée de sphinx, fut érigé au -XIVe siècle sous le règne d'Amenhotep III. Il fut modifié par la suite par Ramsès II, qui y ajouta notamment six statues monumentales et deux obélisques, dont l'un, offert à la France en 1831, orne depuis la place de la Concorde à Paris. 
 
Le temple de Louxor vu du Nil 
 
Temple de Louxor 
 
Le temple de Louxor, au cœur de l’ancienne Thèbes, fut construit pour l’essentiel sous les XVIIIe et XIXe dynasties. Il était consacré au dieu dynastique Amon sous ses deux aspects d’Amon-Rê céleste et de divinité ithyphallique. Les parties les plus anciennes actuellement visibles remontent à Amenhotep III et à Ramsès II. Par la suite, de nouveaux éléments furent ajoutés par Chabaka, Nectanébo Ier et les Lagides. À l’époque romaine, le temple fut partiellement transformé en camp militaire. L’édifice, l’un des mieux préservés du Nouvel Empire, a gardé de nombreuses structures en élévation. Outre le grand pylône, le visiteur peut ainsi traverser deux grandes cours à péristyle et la colonnade monumentale qui relie ces deux cours. Le sanctuaire proprement dit, résidence de l'Amon d'Opet, de même que les salles qui précèdent ont conservé une bonne partie de leur couverture en dalles. 
 
 
Louxor et Karnak  
 

 
 
 
Histoire et développement du temple d'Amon-Min 
 
Entrée du pylône du temple de Louxor : « colosses » de Ramsès II 
 
La construction fut commandée par Amenhotep III à son architecte Amenhotep fils de Hapou. Ce dernier édifia un temple complet avec, en enfilade, naos, sanctuaire de la barque, salle des offrandes et antichambre, cette dernière flanquée de chapelles reposoirs destinées à la triade thébaine. Le tout est précédé d’une salle hypostyle ouverte sur une grande cour carrée, la « cour solaire », bordée sur trois côtés d’une double rangée de soixante-quatre colonnes papyriformes. Les salles de culte de même que l’hypostyle s’élèvent sur une plateforme qui porte une longue inscription dédicatoire. 
 
L’ensemble, aux proportions imposantes mais harmonieuses, fut complété par une colonnade processionnelle d’accueil haute de plus de vingt mètres, formant un kiosque monumental qui marquait l’entrée du temple. Le programme architectural s'étendit probablement sur trois phases successives et occupa tout le règne. 
 
Comme il le fit à Karnak pour la cour de son père dont il réutilisa les éléments dans le massif du IIIe pylône, Amenhotep III avait sans doute détruit ou remanié un temple plus ancien devant lequel devait se trouver la chapelle reposoir édifiée par Hatchepsout. En effet, la structure interne est en partie constituée de blocs de remploi provenant d’un édifice antérieur. Difficiles d'accès, ces blocs sont toutefois visibles dans les parties est du temple qui furent altérées à l'époque gréco-romaine. On y a retrouvé notamment des cartouches de Thoutmôsis IV. 
 
Exécuté dans le plus pur style de la XVIIIe dynastie, l'Opet du sud constitue un rare exemple de fondation divine du Nouvel Empire qui nous soit parvenu aussi bien préservé, bien que les murs ceinturant les différentes parties du monument se soient écroulés ou aient été réutilisés à des époques ultérieures - ce qui nous permet d’admirer les colonnades depuis l'extérieur du site. 
 
Le temple fut délaissé, voire malmené durant le règne du pharaon « hérétique » Akhénaton. Les travaux reprirent sous Toutânkhamon et Aÿ, qui achevèrent la décoration des murs de la colonnade processionnelle en y ajoutant notamment les scènes de la Fête d'Opet. 
 
La grande colonnade d'Amenhotep III 
 
Ramsès II, l'autre grand bâtisseur à Thèbes, ajoutera le pylône, dont le parvis était orné de six colosses, quatre debout et deux assis, tous à son nom, ainsi que deux obélisques et une deuxième cour à portiques, d'un style typique de la XIXe dynastie, avec ses colonnes massives qui rappellent celles des bas-côtés de la salle hypostyle de Karnak. Il l'orna ici encore de colosses alternant avec les colonnes tandis que deux autres colosses assis, à son effigie, précédaient l'entrée de la colonnade processionnelle d'Amenhotep III. 
 
Pour édifier cette nouvelle cour, l'architecte de Ramsès tint compte de l'existence d'une triple chapelle reposoir d'Hatchepsout, ce qui explique que l'axe du monument soit déporté vers Karnak. On ne s'en aperçoit pas au premier coup d'œil, mais il est impossible d'avoir depuis le pylône une vue axiale du temple, tant la perspective est ainsi brisée. L'ensemble est cependant trop admirablement conçu pour que cette particularité affecte l'harmonie des proportions ; même les obélisques, de tailles différentes, furent placés en décalé de telle sorte que lorsqu'on a le pylône en face de soi la différence n'apparaisse pas. 
 
Les deux obélisques furent offerts en 1830 à Charles X par Méhémet Ali, mais seul celui de droite sera finalement abattu et transporté vers la France. C'est Jean-François Champollion que le roi avait chargé de choisir le premier des deux monuments, en partie recouverts de sable.  
 
La légende veut que le savant se soit décidé pour « celui de droite, en entrant dans le palais [sic] », en fait le plus petit des deux et le moins intact. Quoi qu'il en soit, le transport du monolithe ne se fit que bien après le retour de Champollion puis sa mort.  
 
L’obélisque fut érigé en grande pompe à Paris, à l'aide de dix gigantesques cabestans, et s'y dresse depuis 1836 au milieu de la place de la Concorde. En remerciement, Louis-Philippe Ier offrit une horloge qui orne aujourd'hui la cour de la mosquée de Méhémet-Ali au Caire, mais, pour l'anecdote, elle fut abîmée pendant le voyage et ne fonctionna jamais, au dire des Cairotes. Le deuxième obélisque, qui n’avait jamais quitté l’Égypte, fut officiellement « rendu » par la France en 1981, au début du premier septennat de François Mitterrand. 
 
L'agrandissement du temple se poursuivit à la Basse époque. Les pharaons nubiens de la XXVe dynastie y ajoutèrent le mur d'enceinte ainsi qu'un kiosque à colonnes formant une avant-cour. L'enceinte fut réaménagée ou restaurée par les Nectanébo de la XXXe dynastie, comme ils le firent pour l'ensemble des temples de Thèbes. Ils construisirent également l’allée de sphinx qui reliait Louxor à Karnak, de même qu’un petit temple dédié à Isis. 
 
Thèbes semble avoir été délaissée sinon malmenée par les conquérants assyriens et perses, et le développement du temple fut abandonné. Alexandre le Grand réaménagea la salle de la barque, faisant notamment enlever les quatre colonnes qui soutenaient le plafond. On peut encore voir l'emplacement des bases de ces colonnes dépassant sous les premières assises de la chapelle. Celle-ci forme avec la chapelle que Philippe Arrhidheus fit reconstruire pour le temple d'Amon-Rê à Karnak un exemple irremplaçable de l'architecture divine de cette période de transition historique pour la ville de Thèbes. 
 
Ainsi, dès le début de l'époque grecque, on peut constater combien les premiers monarques de la nouvelle dynastie apportèrent une attention particulière aux sanctuaires de la ville sainte, attestant par là que Thèbes avait retrouvé un rôle important au cœur de l'Égypte antique. 
 
Enfin, à l’époque romaine, le temple fut partiellement converti en camp militaire. À cette occasion, les prêtres enfouirent pieusement une série d’images divines et royales dans une favissa qu’ils avaient aménagée dans la grande cour solaire d’Amenhotep III. Ces statues, dont certaines sont uniques en leur genre, y furent découvertes en 1989 et sont actuellement exposées au musée de Louxor. 
 
Dans sa version « finale », le temple de Louxor mesurait plus de 260 mètres de long sur environ 50 mètres de large. 
 
Louxor et l'urbanisme religieux de Thèbes  
 
Allée des sphinx à l'entrée du temple de Karnak 
 
Le temple de Louxor est en quelque sorte le complément méridional du grand temple d'Amon à Karnak, en tant qu’il était dédié à la triade thébaine, mais surtout au ka divin du roi et à la forme génitrice du dieu dynastique sous son aspect d'Amon-Min. Situés à un peu plus de deux kilomètres l’un de l’autre, les deux temples étaient autrefois reliés par un dromos bordé de sept cents sphinx à tête de bélier et de stations ou chapelles reposoirs où s'arrêtaient les barques de la triade thébaine lors de la grande fête d’Opet. Sous le règne de Nectanébo Ier, cette allée cérémonielle fut complétée par des sphinx à visage humain (ou androsphinx) du côté du temple de Louxor. Le dromos constitutait l'articulation principale de la ville qu’il traversait du nord au sud, la divisant en un quartier ouest bordant le Nil où se trouvait le port, ses quartiers populaires et celui des artisans, et un quartier est probablement plus résidentiel qui s'étalait entre les grandes enceintes des principaux temples et contenait de nombreux sanctuaires répartis le long des grandes allées pavées qui quadrillaient la cité. 
 
Construit autour du sanctuaire d’Amon-Min et de la chapelle reposoir qui accueillait la barque sacrée portant l'effigie de l’Amon de Karnak lors de sa sortie annuelle, le temple de Louxor était consacré au mystère de la vie que le dieu Amon en tant que Nil bienfaisant renouvelait chaque année. En effet, lors de la grande fête d'Opet, le dieu quittait sa demeure de Karnak en compagnie de son épouse Mout et de leur fils Khonsou, le dieu lunaire, et ils se rendaient par voie fluviale à Louxor. Là, le dieu, rejoignant sa forme fertile, Amon-Min, retrouvait sa vigueur ; puis, au terme de réjouissances qui duraient onze jours à l'origine8, il revenait, toujours en compagnie de sa famille divine, vers Karnak en empruntant cette fois le grand dromos. La cérémonie était menée par Pharaon en personne qui, tout en se régénérant lui-même au contact du dieu, présidait ainsi au cycle du renouveau éternel symbolisé par l'arrivée de la crue du Nil au devant de laquelle Amon s'avançait. 
 
Le temple subit les exactions de la période amarnienne, tant il signifiait le rôle central qu'occupait alors la vieille divinité de Thèbes. Les pharaons qui suivirent Akhénaton s'attachèrent à atténuer ces cicatrices en restaurant parfois maladroitement les reliefs abîmés, mais le martelage des formes divines fut si complet que les traces en sont encore visibles sur les architraves de la grande colonnade où le nom et l'image d'Amon avaient été effacés dans les cartouches d’Amenhotep III. 
 
Le temple de Louxor était donc un élément constitutif essentiel de l'urbanisme religieux de Thèbes ainsi que de la théologie amonienne, à tel point que lorsque les pharaons de la XXIe dynastie choisirent Tanis comme nouvelle capitale, ils voulurent édifier leur ville sur le même modèle en prévoyant au sud du site un nouveau temple dédié à Amon d'Opet qui lui aussi était relié à un grand temple consacré à Amon-Rê au nord. 
 
Allée des sphinx à l'entrée du temple de Louxor 
 
Louxor, lieu de culte millénaire 
 
Comme pour les autres sanctuaires de la ville, Louxor reçut une attention relative de la part des derniers Ptolémées auxquels on peut attribuer le petit temple de Sérapis qui accueille le visiteur en sortant du dromos.  
 
C'est à partir de l'époque romaine que le "déclin" du temple commence. En effet, dès les premières années de la kratésis, une garnison romaine s'installe à Louxor. Une chapelle en l'honneur d'Auguste est aménagée dans la « chambre du roi divin » et, à cette occasion, l'accès aux salles est modifié, la fonction initiale du temple transformée irrémédiablement. Les portes axiales sont murées et une abside est créée afin d'abriter la statue de l'empereur. Par la suite, un nouveau décor est réalisé sur les parois de la salle au moyen d'un enduit de stuc peint de figures dans un style purement gréco-romain. Aujourd'hui, ces fresques, qui étaient encore visibles il y a quelques dizaines d'années, résistent mal aux remontées capillaires de la nappe phréatique qui menacent le site et se détachent petit à petit, révélant les reliefs de la XVIIIe dynastie masqués depuis près de 2000 ans. 
 
Au IIIe siècle de notre ère, le temple de Louxor est transformé en castrum abritant la légion chargée de défendre le limes situé plus au sud à Assouan contre les Blemmyes, population nomade qui s'était emparée de la Basse Nubie. Le mur d'enceinte est reconstruit et des portes fortifiées y sont aménagées en remployant notamment des éléments du temple désaffecté. On va jusqu'à débiter entièrement un colosse de Ramsès II pour obtenir des blocs destinés à servir de linteaux et d'architraves aux portes qui gardent la forteresse. Une véritable ville de garnison se développe à l'intérieur de l'enceinte, avec ses voies se coupant à angle droit et délimitant les quartiers ou insulae, dans lesquels sont édifiés forum et basiliques.  
 
Le temple, converti en sanctuaire à la gloire de Rome, devait alors abriter les statues du culte impérial. 
 
Lorsque l'empire romain embrasse le christianisme, plusieurs églises sont aménagées dans l'enceinte, dont une dans la cour de Ramsès II. On peut encore en voir une paroi, constituée elle aussi de gros blocs de remploi provenant sans doute des murs démantelés du temple d'Amenhotep III. Par la suite, les conquérants musulmans construisent au-dessus de l'église une mosquée en l'honneur du saint local, Abou el-Hagag, dont des reliques y sont conservées. 
 
De ce fait, Louxor est un des plus anciens lieux de prière au monde. En effet, l'affectation du site est restée quasiment ininterrompue pendant plus de 3500 ans : étrange persistance d'un lieu de culte dont la splendeur n'a cessé d’accompagner le visiteur, malgré les soubresauts de l'histoire des hommes. À certaines heures de la journée, et plus spécialement le vendredi, l'appel à la prière du muezzin résonne dans les colonnades du temple et rajoute une atmosphère religieuse à ces vieilles ruines, quelque peu romantiques, de Thèbes. 
 
 
Source: Wikipedia 
   
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Modifié en dernier lieu le 15.10.2012
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